Au début du XXe siècle, le scoutisme a fait son apparition au Canada, principalement chez les anglophones dès 1909. Du côté francophone,, les premiers éclaireurs connus sont apparus en 1911, lorsque Baden-Powell a été accueilli à Québec par des scouts francophones lors d’un premier voyage au Canada. On ne connait pas vraiment l’origine de ces éclaireurs qui venaient probablement de la région d’Ottawa.

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Ces premières troupes francophones hors Québec, étaient affiliées à l’organisation anglophone, mais l’Église catholique, surtout au Québec, désapprouvait le scoutisme à l’époque. Elle attribuait au scoutisme des racines protestantes, militaires et franc-maçonnes.

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Malgré ces réticences, le scoutisme chez les Canadiens-français a commencé au début des années 1920.  En 1925, l'abbé Lionel Groulx, un des chefs de file nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts anglophones et protestants, près de sa maison d'été à Saint-Donat de Montcalm. Il les observe durant plusieurs jours.  Il est emballé par sa découverte et avec le père jésuite Adélard Dugré, ils étudièrent la question à savoir si un scoutisme catholique francophone serait viable. Ce père jésuite publia au mois de mai 1926 une brochure, traitant de la question, intitulée Éclaireurs Canadiens-Français. Ils concluent que le scoutisme serait désirable pour les Canadiens-Français à condition d'être adapté. Ils recommandent de ne pas s’affilier avec les Boy Scouts, mais de plutôt s’établir en parallèle pour plus de liberté.

Sous leur impulsion, toujours en 1926, les frères laïcs Philippe et Guido Morel forment les deux premières troupes de Montréal. La 1re St-Jean-Berchmans le 13 septembre 1926 et la 2e Immaculée-Conception le 20 septembre 1926. Ils devront se fier sur les Scouts de France pour l'approvisionnement du matériel essuyant un nouveau refus d'aide des Boy Scouts of Canada. Ce sera bientôt le centenaire de ces premières troupes à Montréal.

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Note: En 1925, une troupe avait été fondée à Longueuil,  mais non affiliée à Montréal.

https://fr.scoutwiki.org/Liste_des_groupes_de_Montr%C3%A9al

 

Le mouvement a pris de l’expansion grâce au chanoine Lionel Groulx, qui en a fait la promotion auprès de l’Église catholique. Avec le soutien du clergé, la communauté scoute francophone a grandi. Une Loi scoute et une prière sont rédigées alors que la croix de Jérusalem chargée d'une feuille d'érable est choisie comme emblème. 

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Le scoutisme francophone se développe, mais de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec. Le premier clan de routiers est mis sur pied à Trois-Rivières en 1930. C'est l'année suivante que les Guides-Aînées font leur apparition au Québec.

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En 1932, la première meute de louveteaux de Longueuil, s'adressant aux garçons de 8 à 11 ans, fut fondée par Jean-Marie Girouard.

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Fédération des scouts catholiques de la province du Québec

 https://www.erudit.org/fr/revues/cdd/1983-n43-cdd0567/1015550ar.pdf , https://fr.scoutwiki.org/Pierre_Savard )

 

Les évêques de la province décident de s'unir pour fonder et diriger une Fédération des scouts catholiques de la province de Québec. Ce désir d'unification du scoutisme francophone québécois est mené par le cardinal-archevêque de Québec, Mgr Rodrigue Villeneuve. Cette initiative impliquait la fusion et donc la dissolution des 3 fédérations diocésaines existantes. La Fédération Catholique des Éclaireurs s'y est opposée au départ et tente de garder le plus possible son indépendance. Elle possède maintenant un bureau : président (Guido Morel), vice-président (Philippe Morel), secrétaire (Georges-Henri Sainte-Marie) et son aumônier (Adélard Dugré). Elle finit par se rallier au projet. La nouvelle Fédération est officiellement en place le 11 décembre1934 et est représentée dans 7 diocèses: Montréal, Trois-Rivières, Québec, Saint-Hyacinthe, Sherbrooke, Joliette et Saint-Jean.

 

Les objectifs d'une telle Fédération étaient de pouvoir faire, entre autres, la promotion du scoutisme et l'instauration d'un cadre uniformisant la méthode scoute utilisée dans les différents groupes catholiques. C'était aussi une belle occasion de faire un pied de nez à la Boy Scouts of Canada qui était jusqu'à présent peu aidante. De ce fait, les rapports se durcissent entre les deux groupes et la bataille linguistique et nationaliste est lancée dans le scoutisme canadien. Au début, les ouvrages des Scouts de France sont encore utilisés, mais la Fédération va se mettre à publier ses propres outils de référence. En octobre 1931, la revue de la Fédération est fondée; Alerte. Et la création d'un magasin scout par après.​​​